NKM-Hidalgo: Paris, guerre des dames, acte 1

Les deux candidates à la mairie de Paris se lancent dans la campagne à fond de train. Et se préparent à un affrontement sans concession.

Paris vaut bien finalement… une guerre des dames. Ces messieurs s’y sont cassé les dents. Malgré quelques maladresses en début de campagne lors des primaires, Nathalie Kosciusko-Morizet l’a emporté nettement dès le premier tour face à ses aversaires de l’UMP. Elle rejoint du coup la socialiste Anne Hidalgo dans la course pour régner sur la Capitale. « Il souffle ce soir un parfum de liberté, qui sied bien à Paris et à son histoire », assurait-elle le 3 juin dans son QG de la rue de la Lune, bien décidée à la décrocher. Et à mettre en ordre de marche une droite parisienne déchirée longtemps par les luttes intestines.

Prête à en découdre, NKM sait toutefois qu’elle trouvera sur sa route une Anne Hidalgo très combative. Dès le lendemain des résultats de la primaire UMP, la première adjointe de Bertrand Delanoë réunissait la presse pour présenter son équipe de campagne et asséner que « Paris n’a pas besoin d’une aventurière ». Avant de conclure: « je n’ai peur de rien ni de personne ». Pourtant, quelques jours avant la désignation de sa principale concurrente, un membre de son staff nous confiait se méfier NKM. « Elle a ‘no limit’ », glissait ce Socialiste à Gala. Chaque camp va fourbir ses armes, conscient que la campagne va être longue alors que, pour l’heure, les Parisiens semblent peu concernés par cette échéance municipale. Paris ne brûle pas encore pour ces dames.